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Trouver notre « guru » intérieur.

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Trouver notre GURU intérieur

Il y a déjà quelques années, je suis tombée dans la «potion magique» du YOGA… un peu comme Obélix! Mais dans mon cas, c’est plutôt une force intérieure que je ressens et qui m’habite depuis ce temps. Jour après jour, elle me pousse à poursuivre mon cheminement dans cette quête qui me questionne et me transforme petit à petit, dans toute sa subtilité et sa grandeur.

Sur cette route que l’on poursuit, qu’on soit élève, professeur, mentor ou guru, nous faisons de merveilleuses rencontres. Ces rencontres nous aident à cheminer, à découvrir des régions inconnues de notre être, à nous dépasser, à nous aligner. On y apprend également à maitriser l’agitation de notre mental, ce compagnon de route qui, bon gré mal gré, nous accompagne tout au long de notre vie.

En cours de route, je me suis posé les questions suivantes :

  • Qui dois-je laisser entrer, dans ma vie de yogini, pour me guider sur la bonne voie?
  • Comment puis-je discerner si cette personne m’aide vraiment à m’éveiller et à grandir?
  • Cette personne sera-t-elle un bon guide pour moi tout au long de ce merveilleux processus?
  • Est-ce vraiment nécessaire d’être associé à un professeur, un mentor, un guru? 
  • Quel est mon rôle, en tant qu’élève?

Et puis… quels sont ces rôles : élève, professeur, mentor, guru? 

Certes, je n’ai pas l’intention de vous en faire une définition, mais par contre, j’ai le goût de vous partager mon expérience.

D’abord, je dois vous dire qu’élève, je l’ai été, je le suis et je le serai pour le reste de ma vie. Si quelque chose de grand en témoigne : oh, que j’adore apprendre!

Cette curiosité qui me «titille» le mental, le corps et le cœur, c’est un cadeau que j’ai reçu avant même ma naissance. Le rôle d’élève me permet de demeurer ouverte à la vie et aux autres, il me fait exprimer ce qu’il a de mieux… ou de pire, en moi (hahaha).   

Chaque fois que je me retrouve élève, j’essaie de laisser vivre l’enfant en moi, celui qui a tout à découvrir. J’y mets tous les efforts pour comprendre, pour ressentir les enseignements que je reçois. Avec courage, avec effort, je m’applique du mieux que je peux avec ce que je suis, dans ma totalité humaine. 

Et me voilà maintenant professeur! La vie m’a amené à partager mes connaissances, mes compétences, mon savoir. J’embrasse ce rôle avec fierté, car c’est un honneur pour moi d’enseigner et je le fais avec le plus grand professionnalisme. Vivre cette relation avec mes élèves, plusieurs jours par semaine, c’est pour moi comme une nourriture divine. Nous partageons une même table, une nourriture saine pour notre santé globale.

Le plus merveilleux dans tout ça, c’est qu’aujourd’hui je commence à réaliser que cet enseignement fait une différence pour certains de mes élèves. Une relation plus profonde et plus personnelle se développe entre nous. Pour certains, c’est à distance alors que d’autres sont plus près de moi.

C’est aussi ce que j’ai ressenti avec certains professeurs : ils faisaient une différence dans ma vie! J’ai compris qu’ils ont été ou sont encore aujourd’hui mes mentors. Chaque fois que je les rencontre, c’est comme retourner chez soi à la maison. Me nourrir à nouveau de leur savoir, de leur compétence, de leur sagesse, ainsi que de leur questionnement à eux. Je ressens toujours ce même respect de l’élève envers son mentor, face à ses capacités de yogi, mais je ressens aussi le respect de la personne humaine en pleine évolution. 

Au moment où j’écris ces mots, je ne sais pas exactement ce qu’est un guru. Toutefois, je peux vous partager que durant mon processus de yoga, j’ai été à la recherche de ce guru spirituel…

Mais qui est-il ou qui est-elle? Cela me faisait et me fait encore peur aujourd’hui…

Je ne veux pas de quelqu’un qui entre dans ma tête, j’ai assez de moi-même avec toutes ces pensées infatigables. Je n’ai pas besoin que quelqu’un d’autre vienne me jouer dans la tête. Je ne veux pas non plus qu’on me fasse penser, dire, ou faire ce que je ne veux pas. Je ne veux pas de dévotion aveugle. Je veux être libre de penser; je veux être libre de ressentir. Oui, oui, je sais, ce sont peut-être des préjugés, je suis peut-être mal informée ou trop angoissée, bref!

Mais alors, ce guru tant recherché, où est-il passé? Au-delà de la peur et des préjugés, je l’entends en moi. Dans cette paix intérieure que je touche par moment, profondément. Quand je la ressens viscéralement dans toutes les cellules de mon corps et dans mon cœur, la plupart du temps je finis par le rencontrer… et c’est là que je reçois les enseignements les plus grands.

Se connecter à plus grand que soi, trouver le guru intérieur… pourquoi pas?

Quelle belle rencontre!

Juste là. Respiration après respiration. Ici, maintenant!

Namasté!